Le Labyrinthe de Pan

Vous en avez peut-etre deja entendu,puisqu'il etait en programmation de la séléction officielle du Festival de Cannes...Depuis un petit moment (ca doir bien faire 6 à 7 mois)c'est le film que j'attends avec le plus d'impatience (je me demande encore si je ne vais pas hiberner jusqu'en novembre^^)



L'histoire se passe en Espagne,en 1944 qui voit la fin de la guerre civile.Carmen s'est remariée avec un capitaine de l'armée franquiste,l'autoritaire et tyranique Capitaine Vidal.Ils decident de demenager vers le nord du pays en compagnie de la fille de carmen,Ofélia.
Ofélia n'aime pas son beau-père,et le demenagement n'arrange rien...pendant que Carmen ammenage les lieux,que Vidal vaque à des occupations beaucoup moins innocentes,la petite fille se promène et découvre un etrange labyrinthe.
Elle y fait la rencontre de Pan,le gardien des lieux, qui lui raconte une étrange histoire ou elle serait une princesse disparue,et qu'elle a trois epreuves à accomplir...

Le Labyrinthe de Pan revet tous les voiles du conte de fées.Guillermo Del Toro,avec son style à la fois bouillant et mélancolique,peuplé de créatures "bizarres" (je pense qu'elles ne le sont pas pour certaines d'entre nous!^^) nous offre une version d’Alice sur un fond cependant beaucoup plus dur,dans le sens ou le faschisme et les horreurs de la guerre sont en toile de fond...

En plus avec Pan (n'est-il pas magnifique?)personnage que j'aime enormement!(pour plusieurs raisons,trop longues à expliquer ici )
Encore une fuite du réel par le merveilleux,le film se voulant une allegorie d'un mal beaucoup plus vicieux que des Ogres devoreurs d'enfants...

Quelques images du film ,j'espère qu'elles vous plairont...

oh ca a l'air chouette !! il est sensé sortir quand ? car je sais pas si je pourrai le voir si je suis encore au QC quand il srot

Il sort le 1er novembre.^^

Ouf ! je serai rentrée ! je pourrai aller le voir avec mon chiri :p

Tant mieux alors!^^
Pour te donner une idée plus precise,voici la splendide bande annonce (en espagnol non sous-titré -le film est mexicain),mais les images sont suffisament parlantes...

http://www.lashorasperdidas.com/noticias/002975.htm

ça a l'air super ouais!!!!

Cela est vrai. ^^

J'ai un ami qui a eu la chance de le voir à Cannes,et il en est ressorti bouleversé,alors qu'à la base,il n'est pas trop "film de genre".
Il m'a dit qu'il y avait un coté fantastique enfantin (c'est à dire sombre),avec une peinture du franquisme absolument terrifiante.Les creatures sont magnifiques,et Sergi Lopez dans le role de Vidal aurait amplement merité la palme ,selon lui (mais cela se retrouve dans les critiques de nombreux journalistes).La musique est parait-il excellente,et beaucoup sont ressortis en chantant la petite melodie qui ouvre le film.Et il y a eu une standing ovation de près de 20 mn,ce qui prouve que le film a plus marqué les memoires cannoises que l'on ne voudrait nous le faire croire (film de genre forcèment,certains pensent qu'il n'a pas sa place à Cannes).Je n'en raconte pas plus (l'effet overdose ^^),mais le mot qui revenait sans cesse etait "bouleversant".
Ca me donne encore plus l'envie de voir ce film.Impatience!^^

Roh moi aussi!!!!

L'affiche française du film :


Et une affiche americaine réalisée par Mike Mignola (le papa,entre autre,d'Hellboy)

Oais moi aussi il m'inbteresse ce film. mais pour poussé mon mec a allé voir ce style de film c'est pas gagné. Mais j'irais bien le voir.

Je l'ai enfin vu.
La deuxième claque cinematographique après Le nouveau monde.Désolée si je vais etre longue.
Le labyrinthe de Pan est pour moi un chef d'oeuvre.J'ose le mot.
Je pense sincèrement que c'est un film qui parlera d'abord à tous ceux qui ont revé,qui revent et à qui l'imagination ne fait pas defaut.Ils comprendront alors le personnage d'Ofélia,cette enfant à qui on a envie d'ouvrir les bras pour qu'elle ne souffre plus.

C'est en apercevant un insecte que la petite Ofélia,sourire aux lèvres,annonce à Carmen,sa mère au regard triste,qu'elle a vu une fée.Plusieurs livres dans les bras de l'enfant,des contes.Sa mère la met en garde : elle trop grande,desormais,pour continuer à se nourrir l'esprit avec ce genre de litterature.Avec sa mère qui supporte mal sa grossesse,elle arrive dans le Nord de l'Espagne.Là,elle y rencontre son beau-père,le Capitaine Vidal.Lui est d'une exactitude effrayante : sa montre à la main,il ne tolère pas le moindre retard,pas plus qu'il n'accepte ce qui est different.Il reprimandera l'enfant qui lui tend la main gauche pour le saluer.
Il y a là un medecin,et surtout une jeune femme dont Ofélia va spontanement se rapprocher,Mercedes.Tous deux sont en danger :ils font partis des resistants.Cotoyer de si près Vidal et ses sbires equivaut à se jeter dans la geule du loup.
Si elles sont venues là,c'est pour se rapprocher de cet homme,le capitaine,à la fois le mari et le père.Mari accepté pour des raisons que nous ne connaitrons pas,mais qu'il est aisé de deviner .La solitude.Père qu'Ofélia refuse.Le sien est mort à la guerre.Jamais elle ne l'appelera "papa",il sera juste "le Capitaine",quand bien meme sa mère lui repetera,litanie atroce,qu'il est son père,qu'il merite le respect,qu'il est un homme bon.Cette repetition laisse à penser que Carmen elle-meme s'en persuade.
Lui ,Vidal,recherche les derniers resistants,ces gens qui sont pour lui une abomination,aux idées d'un autre monde.Les quelques mots qu'il prononce à table le montre : lui et son fils sont le futur terreau d'une Espagne belle et pure.Son fils est son cadeau.On devine qu'il lui transmettra les valeurs que son père,presence invisible mais pourtant si forte, a mis en lui.

Quand l'insecte de la foret rejoint Ofélia à la nuit tombée,prenant l'apparence d'une fée aux couleurs vertes,Ofélia n'hesite pas à la suivre.La fée l'emmène dans le labyrinthe,un labyrinthe de vieilles pierres et d'arbres morts.Là,elle y decouvre un Faune qui faisait corps avec ces ruines,un faune grand et vieux,qui la reconnait pour ce qu'elle est : la Princesse Moana,qui a fuit son royaume,poussée par curiosité de decouvrir le monde des humains.Il l'attend là depuis une eternité.Elle aura trois epreuves à accomplir,toutes plus terrifiantes les unes que les autres,pour rejoindre sa famille et son monde.
Le réel et l'imaginaire,voila de quoi parle le film exactement.Une réalité dure,ou on tue et torture sans aucune arrière-pensées.Et un imaginaire qui ne l'est guère mieux : ses habitants devorent litteralement,que ce soit la viande,les arbres ou les enfants.
Pan (que j'aime tant,si on me connait un peu) lui meme est tout d'ambiguité : il peut etre plaisant,enjoleur et rassurant.Jusqu'à la fin,ses réelles motivations nous seront inconnues.Mais il peut etre aussi effrayant,dur et calculateur.Que tout cela soit fantasmé importe peu : le constat est que l'imaginaire ne gagnera jamais face au réel.Que les vrais monstres ont un visage humain.Le Pale Man et Vidal se ressemblent : tout deux sont marqués par le temps qui passe,qui devore.L'un est militaire,l'autre est mythologique,tous les deux sont inhumains.L'allusion à la peinture de Goya "Saturne devorant ses enfants" est criante dans le lieu ou "vit" le Pale Man.Ce sont des ogres,dans leur essences la plus pure.Mais Vidal est pire que ça : c'est une machine,reglé comme une horloge,totalement fermé à l'imaginaire (un certain plan le confirme parfaitement),une metaphore à lui seul du fachisme,qui ferme les barrières,qui interdit l'ouverture.
Il y a une alternance entre le réel (la traque des resistants)et l'imaginaire (Ofélia et ses differentes epreuves),qui s'oppose mais se rejoignent,avec une force rarement vue (par moi) au cinema :harmonie magnifique.C'est cruel,horrible (la fameuse scène de la bouteille ecrasée sur le nez) ,terrifiant (la scène du Pale Man,intense et febrile).
On y parle de l'innocence pervertie,de la transmission,l'amour fraternel (Mercedès faisant tout ce qui est en son pouvoir pour aider son frère,ou Ofélia parlant au sien à travers le ventre de sa mère : quand tout cela sera terminé ,lui promet-elle,il sera un Prince dans son royaume.Scène poignante) ,le mal et ses differentes formes.
Le besoin de rever pour echapper à une réalité monstrueuse.Mais on peut y lire,egalement,une metaphore sur le passage de la vie à la mort,la mort comme la seule liberation du mal,qui se repercute dans une scène totalement magnifique,un vrai crève-coeur,ou Del Toro confirme qu'il est un cineaste de l'emotion pure,d'une sensibilité desesperée.Un film qui fait appel au coeur.On entre dans ce labyrinthe et on s'y attache,jusqu'à la fin ,ou Del Toro poursuit la logique de son histoire,sans aucunes concessions.Cette fin,je le repete, est tout simplement bouleversante.
Le réel et le fantasmagorique sont inconsciamment liés.Melange de violence et de subtilité,rempli de symbolismes,Del Toro soignant ses plans jusqu'au moindre details.Sans parler de la musique,belle et touchante,accord parfait pour cette fantasmagorie dechirante,à la fois fable politique et conte desenchanté.Tenebreux et féerique.

Ca va paraitre stupide, mais je ne suis pas allée le voir car je n'aime pas la tete de la tiote.. je sais je suis bizarre mais il y a des tetes comme ça qui m'enervet sans que je sache pourquoi...

Bah moi j'y suis pas encore allé car personne ne veut m'acompagner et j'ai trop peur toute seule(je suis une grande froussarde eh ui) et en plus il est interdit aux moins de 12 ans(je sais j'en ai 20 me direz-vous mais bon j'ai peur d'avoir peur c'est con nan?)

Bon ça me rassure alors.. quoique tu me dira tu es aussi bizare que moi alors hihihih!!!

C'est dommage parceque la petite Ivana Baquero joue diviniment.
Rien à voir avec ces tetes -à-claques qu'on voit trop souvent.Ce serait tout de meme rater une merveille.

Mais oui Nikita on est aussi tarée l'une que l'autre pourquoi crois-tu qu'on s'entende bien lol
C'est vrai que ça m'embête de passer à côté de ce film mais je tiens pas non plus à faire des nuits blanches lol

C'est pas un film d'horreur que tu vas voir non plus !
La violence est celle de la realité : celle qu'on voit tous les jour à la tele,ou en lisant des livres d'histoires.

Ah bon pourtant les extraits semblent faire peur (c'est sur l'autre avec ses yeux il est bizarre lol)

Ah oui,l'ogre en question est terrible dans une scène qui fait penser à Alice au pays des merveilles.
Une scène courte mais d'une intensité epoustouflante.

ah???
Bah j'y ai pas été (manque de temps au final)

Le film sort en DVD le 4 juillet!Beaucoup de retard pour ce pur bijou.C'est honteux,révolte.
Plus d'excuses amanei,il te faudra le voir!

ouais mais je connais la fin maintenant des abrutis l'on dit à la radio un jour m'enfin j'ai toujours envie de le voir!!(va fallloir que je vende des trucs moi ou que je trouve du boulot là lol)

Ah les c**** (auto-censure).
Mais bon,tu verras,c'est toujours aussi fort,même en connaissant la fin!

ouais c'est tout ce qui fait un bon film et comme je suis moitié poisson rouge j'oublierais peut-être d'ici là (c'est un grand avantage comme ça souvent quand je revois des films je me souviens plus de la fin donc je redécouvre à chaque fois hihi)